La sphère éducative connaît actuellement une polémique concernant l’augmentation de la prime annuelle des Recteurs d’académie. Une nouvelle controverse dont les médias se font largement l’écho depuis quelques jours.
Cette augmentation de prime correspond à une hausse de 40 % de la part fonctionnelle de leur indemnité de responsabilité. Les Recteurs bénéficiant également d’une part variable, modulée selon le respect des objectifs fixés par le Ministère.
Le SGL s’oppose…
Cette augmentation fait donc passer de 15 200 à 25 620 euros la part fonctionnelle. Sans compter qu’avec la part variable, le treizième mois de nos Recteurs pourra atteindre près de 40 000 euros !
Le Syndicat Général des Lycéens dénonce avec force ce qui s’apparente à une indécence certaine.
Ainsi, sous couvert de »correction d’inégalités » de traitement avec d’autres hauts-fonctionnaires de l’Éducation nationale, le Ministère n’hésite pas à procéder à une mesure choquante pour l’ensemble des personnels, dont la responsabilité, si elle est moins visible n’en est pas moins importante.
Alors que le corps professoral voit l’augmentation du point d’indice gelée depuis maintenant 4 ans, sa hiérarchie se fait, quant à elle, attribuer une prime représentant le salaire annuel d’un professeur certifié !
D’autant plus inacceptable, quand l’on sait que les salaires des enseignants français comptent parmi les plus faibles de l’OCDE, que le contexte budgétaire impose l’exemplarité à tous les étages, ou que les prochaines dotations globales horaires de nombreux établissements vont encore donner lieu à des situations tendues pour beaucoup d’entre eux.
… Le SGL propose
Le Syndicat Général des Lycéens, qui ne s’oppose pas sans proposer, tient à rappeler quelques pistes pour réduire les inégalités.
Ces dernières seront d’ailleurs transmises, par la voix des élus du SGL, aux Recteurs d’académies et à la Ministre Vallaud-Belkacem, au cours des réunions des conseils académiques/national de vie lycéenne.
Notre organisation rappelle son attachement à la revalorisation du corps professoral, qui passe par une révision du statut de l’enseignant. Cette révision devant favoriser l’implication dans la vie lycéenne de l’établissement (CVL, vie scolaire…) et une disponibilité individuelle pour chaque élève. Ces nouvelles missions s’associant évidemment à une revalorisation du traitement, afin que les professeurs français rattrapent enfin leur retard sur leurs collègues européens.
Enfin, exigeons que les conseils académiques de l’Éducation nationale (CAEN) soient consultés par les autorités ministérielles quant à la pertinence ou non de verser une prime aux cadres académiques.